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Strips Journal
1 décembre 2008

Interpellation musclée d'un ex-PDG de Libération - par Remy Cattelain 01/12/08

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Dessin de Remy Cattelain extrait de son blog

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L'article suivant daté du 01/12/08 est extrait de http://www.liberation.fr/societe/0101269967-liberation-interpelle-flagrant-delire<br /> <br /> <br /> <br /> «Libération» interpellé : flagrant délire<br /> <br /> L'interpellation musclée d'un ex-PDG de «Libération», vendredi, a suscité de nombreuses réactions d'indignation.<br /> <br /> C’est elle qui s’y est collée. La seule réaction officielle du gouvernement à l’interpellation musclée, vendredi, de Vittorio de Filippis, ex-directeur de la publication de Libération, est venue hier de Christine Albanel. En tant que ministre de la Communication, elle a dit «souhait[er] que toute la lumière soit faite sur les circonstances» dans lesquelles notre confrère «a été présenté devant la justice». Dans le même communiqué, Albanel souligne qu’elle ne se «prononce [pas] sur le fond de l’affaire». Interrogé vendredi par l’AFP, le ministère de l’Intérieur a répondu que, «dans une affaire comme celle-là, la police est à la disposition du juge d’instruction, et c’est le juge d’instruction qui décide des modalités de l’interpellation, de l’heure…»<br /> <br /> «Procédures». Autrement plus vigoureuse a été la réaction, vendredi, de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP. «Le traitement subi par le responsable de Libération, arrêté dans le cadre d’une affaire de délit de presse non passible de prison, paraît surréaliste», s’est-il indigné. Ajoutant que «la méthode utilisée dans une simple affaire de diffamation semble tellement disproportionnée qu’elle nous paraît devoir donner lieu à une enquête». Cette affaire intervenant alors que se tiennent les Etats généraux de la presse, il a souhaité que soit mise «à l’ordre du jour, la question des procédures utilisées à l’encontre de la presse par les autorités judiciaires».<br /> <br /> A gauche, Martine Aubry, première secrétaire du PS, s’est indignée samedi des «méthodes judiciaires inadmissibles dont a été victime» Vittorio de Filippis. Et a demandé à Nicolas Sarkozy qu’une enquête soit ouverte «dans les plus brefs délais» sur l’interpellation. Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée, a stigmatisé «des méthodes inadmissibles qui n’ont pour but, encore une fois, que d’entraver la liberté de la presse». Pour Jack Lang, «au-delà du cas de Vittorio de Filippis, c’est l’ensemble des citoyens de ce pays qui se trouvent fréquemment en lutte avec de telles aberrations administratives. J’ai honte pour notre pays. Ces situations sont révoltantes et répugnantes».<br /> <br /> «Dérives». Les réactions les plus indignées sont venues des associations de journalistes. Reporters sans frontières (RSF) a jugé les faits «intolérables», affirmant que la France «détient le triste record européen du nombre de convocations judiciaires, mises en examen et placements en garde à vue de journalistes». Le Syndicat professionnel de la presse magazine et d’opinion a appelé Rachida Dati à «réaffirmer publiquement que la détention n’existe pas dans les délits de presse». Le Syndicat de la presse quotidienne nationale a demandé à la garde des Sceaux de «mettre fin à de telles dérives d’intimidation, incompatibles avec la liberté d’expression». Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé «la démesure avec laquelle sont désormais instruits certains délits de presse». Le syndicat des journalistes SNJ-CGT appelle à un rassemblement aujourd’hui à midi à la Maison de la radio pour«faire cesser les atteintes aux libertés de l’information». Jean-Paul Lévy, l’avocat de Libération, déclare étudier les conditions dans lesquelles des recours peuvent être intentés contre la procédure telle qu’elle a été menée.
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