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Strips Journal
7 avril 2012

GAIA, La fourrure n'est pas écolo - Charlie Hebdo le site - 3 avril 2012

1033_Puce_Luce L’Association européenne d'éleveurs d'animaux à fourrure EFBA n’est plus autorisée à mener de campagne publicitaire promouvant la fourrure en tant que produit écologique. C’est ce qu’a décidé l’Advertising Standards Authority ( ASA, le jury britannique de déontologie publicitaire ) suite à une plainte de l’organisation belge de défense des animaux GAIA ( Groupe d’action dans l’intérêt des animaux ). L’ASA qualifie de « trompeuse » la campagne publicitaire des producteurs de fourrure. « L’autorité de régulation publicitaire britannique a confirmé que notre plainte était fondée », réagit le président de GAIA, Michel Vandenbosch. « Les commerçants en fourrure et les éleveurs d’animaux à fourrure ne pourront plus affirmer que ce produit est écologique et doivent à présent cesser de tromper les consommateurs ». Les publicités en question sont parues dans le périodique européen The Parliament Magazine, et titraient : « Pourquoi porter de la fourrure est écologique ». Selon l’EFBA et l’International Fur Trade Federation ( IFTF, Fédération internationale des commerçants en fourrure ), la fourrure est un produit « écologique car durable ». Elles avancent qu’une veste en fourrure peut être portée pendant trente ans, soit « plus que la plupart des autres matières textiles », que la fourrure peut être recyclée pour fabriquer un sac ou un coussin, et qu’il s’agit d’un produit « naturel, biologique et biodégradable ».

Cependant, l’ASA interdit la diffusion de la publicité car l’industrie de la fourrure ne peut prouver de façon concluante que ce produit n’a pas un effet nocif sur l’environnement, en tenant compte du cycle de vie complet: de la fabrication et la mise en vente. L’ASA a conclu qu’une affirmation aussi absolue que « la fourrure est écologique » était trompeuse.
GAIA a fondé sa plainte auprès de l’ASA sur un rapport datant de 2011 et portant sur l’impact environnemental de la production de fourrure de visons. Réalisé par le bureau d’étude CE Delft, spécialisé dans les questions écologiques, le rapport démontre que la production d’un kilo de fourrure de visons est cinq fois plus nocive que la production de la même quantité de laine, qui constitue elle-même la plus polluante des autres matières textiles. La fourrure se révèle bien plus nocive pour dix-sept des dix-huit paramètres pris en compte, et qui comprennent le changement climatique, l’appauvrissement de l’ozone, la formation de particules fines, l’acidification des sols, la consommation en eau ou encore l’occupation du sol. Le plus grand tort est causé par la production de l’alimentation des visons. Le dioxyde d’azote et l’ammoniaque engendrés par le lisier des animaux contribuent à la formation de particules fines et à l’acidification des sols. Les produits chimiques utilisés se révèlent également particulièrement nocifs. La seule exception est la consommation en eau : la production de coton est plus gourmande en la matière que la fourrure.
Vincent Bozzolan
www.gaia.be

Le site officiel de Charlie Hebdo

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