Si vous avez grandi dans la dèche, vous aurez beau gagner au Loto, votre enfance se lira toujours sur votre gueule. C'est ce qu'a montré Timothy Bates, chercheur à l'université d'Édimbourg. Après avoir étudié 292 octogénaires sous toutes les coutures, de la longueur des bras à la position des oreilles, il en a conclu une relation entre l'origine sociale et le visage : plus le milieu d'enfance est défavorisé, plus le visage est dissymétrique (nous avons tous des différences entre les moitié gauche et droite, mais elles sont plus ou moins marquées). Cette dissymétrie s'expliquerait par les atteintes subies par l'organisme pendant son développement : maladies, infections, privations alimentaires... Vu que la symétrie faciale est l'un des critère dits de «beauté» (c'est attesté par de nombreuses études), les pauvres ont une double peine : économique et esthétique. Double raison, donc, de s'indigner, comme dirait un nonagénaire en vogue. |